UNE MONTAGNE, UN PEINTRE


La Sainte-Victoire

Géographie 
Altitude : 1011m (pic des Mouches)
Massif calcaire datant de 8 millions d'années
Longueur : 20 km d’Est en Ouest
Largeur : 8 km du Nord au Sud
Superficie : 160 km2

Topographie
La montagne est sanctifiée au Moyen Âge par les Chrétiens pour devenir la Sainte-Venture. Une chapelle a d'ailleurs été construite à son sommet au XIIIe siècle.
La montagne Sainte-Victoire (occitan provençal : Mont Venturi) est un massif calcaire qui s'étend sur 18 kilomètres entre les départements des Bouches-du-Rhône et du Var pour 5 kilomètres de large1. Il se trouve sur les communes de Puyloubier, Saint Antonin sur Bayon, Rousset, Châteauneuf-le-Rouge, Beaurecueil, Le Tholonet, Vauvenargues, Saint-Marc-Jaumegarde, Pourrières, Artigues et Rians.
Son sommet est le pic des Mouches, il culmine à 1 011 m d'altitude. Il s'agit de l'un des plus hauts sommets du département des Bouches-du-Rhône, derrière le pic de Bertagne qui atteint l'altitude de 1 042 mètres et qui se situe sur le massif de la Sainte-Baume.
6 525 ha du massif de la Sainte Victoire sont classés depuis 1983.

Histoire :
En 1875, une croix monumentale de 19 mètres de hauteur est inaugurée au sommet de l'éperon surplombant le prieuré, à une altitude de 942 mètres. Il s'agit de la 4e croix à cet emplacement, on retrouve les traces des précédentes jusqu'au XVIe siècle, un marin en détresse ayant alors fait vœu d'édifier une croix au sommet de la première montagne émergée qu'il rencontrerait. Cette croix est restaurée en 1982 et en 2004.

Formation de la montagne :
Il y a 160 millions d'années, notre région était couverte par une mer profonde et froide. Au fond, de la boue s'est déposée. Elle s'est transformée en roche dure et rouge : la marne. On en voit aujourd'hui vers Saint Marc de Jaumegarde.
Puis l'Europe et l'Afrique se sont rapprochées. Entre les deux, un pli s'est formé, le fond de la mer est remonté, la mer est devenue moins profonde et plus chaude. La vie s'y est développée : des bactéries, du plancton. Certains animaux fabriquaient des coquilles minuscules. A leur mort, leur coquille tombait au fond de la mer. Au cours de millions d'années ces micro-coquilles se sont entassées, sont devenues une roche : le calcaire. C'est la roche que nous voyons quand nous regardons les parois de Sainte Victoire.
Le pli a continué à monter, le calcaire a émergé.
A cause de l'érosion des éboulis se sont formés.
Au pied de la montagne, un fleuve s'est mis à couler. Il apportait des rochers, des galets, des graviers, du sable et des limons : ce sont des alluvions. Des dinosaures pondaient au bord de ce fleuve il y a 70 millions d'années.
Le pli s'est accentué, puis s'est cassé, la partie nord est passée par dessus la partie sud, vers 35 millions d'années.
Pendant ce temps, de 75 millions d'années jusqu'à 30 millions d'années, les éboulis, les alluvions, les pontes de dinosaures s'empilaient les uns par dessus les autres. Aujourd'hui, les éboulis sont devenus la brèche qu'on appelle "marbre de Roques Hautes".
Le début de la formation des Alpes a fait se soulever la Sainte Victoire il y a 8 millions d'années.
Depuis, l'érosion a détruit les couches supérieures et a laissé apparaître les oeufs fossilisés des dinosaures.
Et le Cengle ? Il y a 50 Millions d'années, un lac existait. Au fond, s'est déposé le calcaire. Ce calcaire a résisté à l'érosion, mais les alluvions qui étaient tout autour ont été emportées. Voilà pourquoi le Cengle s'est retrouvé perché. Aujourd'hui, on voit les falaises de calcaire clair au dessus de Beaurecueil. Vu d'avion, le Cengle a une forme ovale, comme un lac.

Le plateau du Cengle est un plateau géologique d'une dizaine de kilomètres qui culmine à 509 m d'altitude. De longueur et de forme ovale situé sur le territoire de la commune de Saint-Antonin-sur-Bayon (Bouches-du-Rhône), près d'Aix-en-Provence, et appartient au massif de la montagne Sainte-Victoire. Il est séparé de la Sainte-Victoire par la rivière du Bayon.
Il est fréquenté par une importante population de randonneurs et de vététistes qui l'arpentent tout au long de l'année.


(Sources : wikipedia.fr / http://ecolebeaurecueil.pagesperso-orange.fr/dinosaures/digeolsv.htm)

Paul Cézanne



Peintre français
(Aix-en-Provence 1839-Aix-en-Provence 1906).

 Cette biographie est extraite du site http://www.larousse.fr






Passionnément inspiré par la silhouette de la Sainte-Victoire, le peintre aixois a immortalisé la montagne sur 87 toiles.

Montagne Sainte Victoire peinte par Cézanne, 1885


Peintre postimpressionniste, Paul Cézanne n'exécuta rien qui ne fût conforme à son authentique sentiment intérieur et s'évertua à transposer la sensation visuelle dans une construction purement plastique. Son influence fut capitale sur tout l'art moderne.

UN ENFANT D'AIX
Fils d'un chapelier devenu banquier en 1847, Paul Cézanne fait des études classiques au collège Bourbon d'Aix-en-Provence, où il se lie d'amitié avec Émile Zola. Bachelier en 1858, il entre à la faculté de droit, mais la quitte en invoquant sa vocation picturale (les Quatre Saisons, 1860) et rejoint Zola à Paris, en 1861.
Il y travaille à l'académie Suisse (un atelier privé) et fréquente le Louvre. Il échoue cependant au concours d'entrée aux Beaux-Arts et, au cours des années 1862-1869, passe de Paris à Aix puis d'Aix à Paris.

LA PREMIÈRE MANIÈRE
Cézanne traduit ses débordements et ses angoisses dans ce qu'il appelle sa «manière couillarde», aux couleurs épaisses et souvent sombres, qu'il s'agisse de scènes macabres (la Douleur ou la Madeleine, vers 1867 ; l'Autopsie, 1868), de portraits traités au couteau à palette (le Nègre Scipion, vers 1867 ; Paul Alexis lisant un manuscrit à Zola, 1869-1870) ou encore d'une scène d'inspiration religieuse comme la Tentation de saint Antoine (vers 1867-1870).
Toutefois, cette manière s'atténue dans les natures mortes – exécutées au pinceau –, où commencent à s'exprimer de façon purement picturale les relations de la surface, des formes et de l'espace (la Pendule noire, vers 1870). Cézanne aborde ensuite le travail sur le motif en peignant des paysages audacieusement composés (Neige fondante à l'Estaque, 1870).

SOUS L'INFLUENCE IMPRESSIONNISTE
Prêt à assimiler les recherches des impressionnisme, Cézanne – accompagné de sa maîtresse, Hortense Fichet, et de son fils qui vient de naître – va s'installer auprès de Camille Pissarro, à Pontoise, en 1872, puis, en 1873, auprès du docteur Paul Gachet (collectionneur et peintre lui-même) à Auvers-sur-Oise, où il se retrouve aux côtés de Vincent Van Gogh.Alors, il éclaircit sa palette, raccourcit sa touche et commence à substituer l'étude des tons au modelé (la Maison du pendu, Auvers-sur-Oise, 1873), réservant l'analyse psychologique aux autoportraits et la rigueur constructive aux portraits (la Femme à la cafetière, v. 1895 ; Madame Cézanne au fauteuil rouge, 1877).À travers ses recherches, Cézanne met au point une touche orientée qui unifie les éléments de la composition et qui « module » les passages d'ombre et de lumière, en particulier dans les paysages et les natures mortes (dont ses célèbres pommes).En 1874, il présente trois œuvres à la première exposition des impressionnistes qui se tient dans les anciens ateliers du photographe Nadar ; puis seize toiles et aquarelles à l'exposition de 1877. Mais, blessé par les réactions de la presse et du public, il s'abstiendra désormais d'exposer avec ses amis.

L'EMANCIPATION PLASTIQUE
Instable, l'artiste fait des séjours à Paris, mais il se rend aussi à Médan chez Zola (1880), à Pontoise chez Camille Pissarro (1881), à La Roche-Guyon avec Auguste Renoir, puis à Marseille (1883), à l'Estaque avec ce dernier et Claude Monet (1884).
Son travail apparaît alors comme un dépassement de l'impressionnisme, notamment dans les paysages immobiles et intemporels que lui inspire la nature méditerranéenne (le Golfe de Marseille vu de l'Estaque, 1885). Dans des œuvres où la réalité n'est plus que prétexte, on perçoit une tendance à l'abstraction qui s'accentue dans le traitement géométrique du sujet (le Village de Gardanne, 1885-1886).
Tandis que des événements majeurs marquent sa vie privée (la même année 1886, il se brouille avec Zola et son père meurt), Cézanne combine ses diverses expériences. Il joue librement des oppositions entre rigueur et lyrisme, stabilité et mouvement, exactitude et déformation (Vase bleu, 1889-1890). Il approfondit la recherche d'un espace pictural totalement autonome à travers quelques grands thèmes : les paysages de la montagne Sainte-Victoire (la Montagne Sainte-Victoire au grand pin, 1887), les natures mortes (Nature morte au panier, vers 1888-1890), ses séries sur le thème des baigneurs et des baigneuses intégrés dans le paysage, et les cinq versions des Joueurs de cartes des années 1890-1895.

CÉZANNE ET LA PROVENCE
Cézanne apprend dès son adolescence à s'approprier la Provence lorsqu'il part, en compagnie de Zola, se promener des journées entières dans les garrigues jouxtant la montagne Sainte-Victoire. Celle-ci, qu'il peignit tant de fois, est comme le centre de gravité de son imaginaire personnel, que jalonnent aussi les noms de Château Noir, belle demeure au milieu des pins, de Bibémus, site des carrières de la ville d'Aix, ou de Bellevue, colline située entre Aix et le proche village des Milles. Entre 1859 et 1899, Cézanne décore la propriété familiale du Jas de Bouffan de fresques immenses. L'atelier du quartier des Lauves, dominant Aix au nord, est sa création. Il faut également mentionner, un peu plus éloignés, l'Estaque, dans la baie de Marseille, et Gardanne, à mi-chemin d'Aix et de Marseille.

VERS L'ART MODERNE
Annoncée par l'éclatement de la couleur (Jeune Garçon au gilet rouge, 1888-1889), l'exaltation lyrique caractéristique de la dernière période du peintre se nourrit d'une nouvelle liberté de la touche qui s'exprime de manière exemplaire dans de somptueuses natures mortes (Pommes et oranges, 1899). L'art de Cézanne culmine tant dans ses ultimes toiles provençales que dans ses Grandes Baigneuses, où le nu féminin n'a plus d'autre raison d'être que de concourir à l'édification de l'œuvre en tant que système rythmé de formes et de couleurs. Incompris de la plupart de ses contemporains, hormis de jeunes artistes comme Émile Bernard, qui lui rendent visite et recueillent ses propos sur l'art, Cézanne rompt avec son isolement en exposant au Salon d'automne de 1903, trois ans avant sa mort.
L'œuvre qu'il laisse – faite de quelque 900 toiles et 400 aquarelles – est revendiquée par les fauves, puis annexée par les cubistes, quitte à la transformer. En Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis, elle ne cesse pas d'irriguer les courants auxquels s'identifiera l'évolution de l'art moderne.

Cette biographie est extraite du site : http://www.larousse.fr


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